TEDx : La communication non-violente – Alexis Proniewski

Il n’est pas une personne qui a son échelle n’a pu expériementer le constat suivant : les mots blessent, soulagent, divisent, construisent ou à l’inverse détruisent. Une réalité quotidienne remettant constamment en jeu l’exercice de la communication au sens stricte du terme. Car si la parole est le propre de l’Homme, la communication est quant à elle un art bien plus ardu incluant à chaque échange la singularité de la personne qui nous est opposée. Par « opposition », il est essentiel de comprendre que le chemin entrepris vers autrui relève d’une démarche d’ouverture ne garantissant en aucun cas la compréhension mutuelle ou la symbiose des opinions. Alexis Proniewski, coach en communication non-violente a livré pour TEDx quelques secrets de cette dernière pour un monde plus ouvert et communicatif.

Qu’est-ce que la communication non-violente ?

Notre coach nous rappelle dans un premier temps toute la puissance ainsi que le pouvoir de la vulnérabilité tout en soulignant que l’usage de la communication non-violente ne se cantonne aucunement aux situations dites « tragiques » de la vie, bien au contraire !

Par définition cette forme de communication à pour objectif de nous embellir l’existence via la promotion de l’écoute et de la bienveillance en opposition aux confrontations usuelles que nous pratiquons quotidiennement pour revendiquer ou imposer à l’autre nos opinions ou représentations des choses. La force de la communication non-violente réside donc dans notre capacité à nous mettre à l’écoute, à opter pour un détachement passionné. Cette distanciation favorise indubitablement un positionnement personnel plus sujet à la bienveillance vis à vis de l’autre tout en gardant à l’esprit ce qui est en jeu pour nous à chaque instant !

Quelle est son origine ?

Le concept même de communication non-violente (CNV) a été initié dans les années 60 par Marshall B.Rosenberg, lui-même inspiré par les démarches pacifistes promues par Gandhi ou encore Martin Luther King. Ancien psychologue clinicien, il s’est progressivement orienté vers un courant de psychologie dite humaniste originellement conçu par Carl Rogers, précurseur des concepts d’empathie et d’écoute active dans le domaine de la psychologie.

La communication violente tire donc sa philosophie de sa volonté à vouloir retrouver une harmonie entre les personnes et repose en cela sur 4 piliers fondamentaux :

  • 1/ L’observation
  • 2/ Le sentiment
  • 3/ Le besoin
  • 4/ La demande

Quelques TIPS / techniques pour adopter cette nouvelle forme de communication ?

Marshall Rosenberg disait que « la violence est l’expression tragique ou maladroite d’un besoin non satisfait ».

Une phrase profondément percutante pour Alexis Proniewski qui réitère la nécessité de faire un pas vers l’autre pour le rejoindre même dans les situations que nous jugeons les plus choquantes ou incompréhensibles.

Gardons à l’esprit que derrière chaque comportement, il y a un besoin en jeu, un besoin universel relatif à une force fondamentale de vie que nous partageons tous entre êtres humains. De la même façon que nous ne disons jamais réellement « non » mais à l’inverse « oui » à quelque chose, à un besoin qui nous est propre en des circonstances données.

La théorie étant maintenant largement abordée, passons désormais à quelques TIPS pratiques pour aborder plus sereinement ce voisin qui nous tape sur le système  ou Jim notre élève MPT rebelle :

  • 1/ Faire la distinction entre nos idées/ opinions et LES FAITS :

Ex : « Je pense que tous les samedis soir il est légitime d’organiser une JAM à l’appart ! » =OPINION

« C’est vrai que l’on a ambiancé tout l’immeuble jusqu’à 5h du mat’. » = FAITS

  • 2/ Dans la même idée, il est important de discerner le subjectif du factuel :

Ex : « Je n’ai pas eu l’impression que l’on jouait si fort que ça ! » = SUBJECTIF

« Je n’avais pas vu que le son de ma guitare électrique était au max. » = FACTUEL

  • 3/ Ecouter nos émotions, prendre conscience de nos sentiments et les exprimer plutôt que de nous concentrer sur l’autre et d’émettre un jugement :

Ex : « Jim tu n’écoutes vraiment rien au cours de piano !  Tu fais quoi sous la table ? Tu t’es cru à Paris plage ou quoi ? ! » = JUGEMENT

« Tu vois Jim, quand tu rampes sous ta table comme ça pour aller amuser Mickaël qui essaye de jouer son morceau, je me sens vraiment démuni.. J’ai l’impression que l’atelier ne t’intéresse pas et je me remets beaucoup en question me demandant si ce que je vous propose est suffisamment bien ou pas.. » = PARTAGE DE SENTIMENT

La communication étant intrinsèque à nos rapports aux autres, prenons dès maintenant conscience du pouvoir de cette dernière pour privilégier un monde plus humain, enclin à une pédagogie plus altruiste et bienveillante.


Lien du TED: https://youtu.be/oFsQu1uWi7Y